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lundi 21 juillet 2008

Plan de relance d'Alitalia : des rumeurs inquiétantes

D'après des informations du «Corriere della Sera», Alitalia pourrait recevoir entre 700 et 800 millions d'euros d'argent frais de la part d'investisseurs italiens, mais 5.000 a 6.000 postes pourraient être supprimés. Cela fait déjà quelques mois que la banque Intesa Sanpaolo, chargée de plancher sur l'avenir d'Alitalia, travaillait sur la mise au point d'un plan de relance destiné à sauver la compagnie italienne d'une faillite quasi-inévitable.

Et si l'on en croît les informations dévoilés par le quotidien transalpin Il Corriere della Sera, le scénario qui a été mis en place risque de faire quelques vagues au sein des employés de la compagnie.
Car si Alitalia s'apprêterait à recevoir de 700 à 800 millions d'euros d'argent frais de la part d'une dizaine d'hommes d'affaires, ce ne sont pas moins de 5000 à 6000 suppressions d'emplois qui sont évoquées.
Le projet prévoit en revanche un retour sur le devant de la scène de l'aéroport de Milan Malpensa, afin de lui donner le rôle d'un hub «capable de capter les passagers des régions septentrionales».

Des employés sous tension

Selon le quotidien financier Il Sole 24 Ore, le plan serait quelque peu différent : on parle ainsi de 8.000 à 10.000 suppressions de postes tandis que le montant des capitaux apportés serait compris entre 50 et 100 millions d'euros seulement. Suite aux nombreuses rumeurs de presse, le président d'Alitalia, Aristide Police, a déclaré qu'il y avait «beaucoup de fantaisie dans les indiscrétions des journaux». De son côté, l'union italienne des pilotes a demandé au gouvernement de clarifier le flou qui entoure l'avenir du personnel d'Alitalia.

«Les rumeurs concernant les nombreuses suppressions d'emplois, qui sont supérieures au plan de reprise présenté en son temps par Air France-KLM et dont personne n'a voulu, créent une forte tension au sein de tout le personnel de la compagnie», indique l'union des pilotes. La compagnie franco-néerlandaise prévoyait, dans son plan de rachat, la suppression de 2100 postes, ce que les syndicats jugeaient «inacceptable». Avec du recul, leur opinion a peut-être changé.

Le Figaro, 7 juillet 2008

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